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samedi 21 mai 2016

La terre qui penche

Informations

Couverture La terre qui penche

Genre : Roman Historique-Fantastique
Edition :
Gallimard
Parution de l’édition :
20 août 2015
Nombre de pages :
360
Langue d’origine :
 Français
Auteur :
Carole Martinez
Prix indicatif :
20 Euros

Résumé

« Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort ! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent. L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais ? Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman. »

Mon avis

Dans un premier temps, je tiens à remercier France loisir, qui grâce à Top lecteur, m’a fait parvenir ce livre. J’ai ainsi pu découvrir une nouvelle auteur dont je lirais les autres romans avec plaisir.

Le début du roman est fastidieux et ne m’a pas convaincue, ayant eu du mal à me plonger dedans. L’écriture est pourtant belle et poétique mais je n’arrivais pas à entrer dans l’univers car on est projeté dans l’histoire un peu brutalement, sans connaître le début. En effet, on se retrouve avec la narratrice, qui se prénomme Blanche, qui parle du jour de sa mort, sans se présenter, sans rien expliquer mais en racontant que ce jour-là, La loue, la rivière de la ville où vit Blanche, a cessé de clapoter, de « vivre ». Cela désarçonne beaucoup, surtout que sur plusieurs pages des descriptions s’enchaînent avec des personnages qui entrent dans l’histoire, sans que l’on sache ce qu’ils viennent vers là et surtout sans que l’on saisisse où l’auteur veut nous amener.

Puis, passé ce moment peu agréable à lire, non pas à cause de la plume mais à cause de l’égarement dans lequel nous sommes pris, on finit enfin par comprendre ce qu’il se passe, où l’on est. On est pris dans l’histoire, dans cette histoire sombre à souhait se déroulant au XIIIème siècle, où la poésie de la plume de l’auteur se mêle avec la cruauté de l’histoire, et de ce qu’a vécu (et voit aussi) Blanche. On ne peut plus décrocher, on est envoûté.

Blanche, l’héroïne, est décédée, et elle nous conte son histoire, la vie qu’elle voit se dérouler encore, malgré le fait qu’elle n’existe plus. Elle se souvient de son enfance, et essaye de se rappeler de comment elle est morte. Deux voix s’alternent, celle de Blanche adulte et celle de Blanche enfant. Quand Blanche plus âgée parle, elle s’adresse souvent à elle enfant. Fait étrange, elle est adulte car son âme a vieilli mais elle n’en a pas eu l’occasion car elle est morte jeune, très jeune même, à l’âge de douze ans. C’est très étrange mais aussi une très bonne optique de voir l’histoire par deux optiques différentes mais émanant pourtant de la même personne.

Le langage de l’histoire est cru, cruel, avec une plume très poétique. L’auteur nous livre une plume tout à fait plaisante. Elle nous conte là une fable mystérieuse et brutale à la fois. Cette histoire ne laisse pas indifférent et enchante, même si le ton est dur. Le mystère, la magie et la poésie imprègne cette histoire, qui est vraiment excellente. Au final, quand on repense au début, on ne peut que se dire qu’il était nécessaire d’être amené aussi brusquement dans le roman, cela était voulu, pour nous montrer combien l’héroïne se sent elle aussi désemparée. Ce début s’apprécie donc, après avoir plongé dans le roman qui ne nous laissera pas indifférent. Un très bon roman, arrivant à mêler la douceur à la cruauté.

Un roman original et particulier. Une fable cruelle vue par les yeux d’une enfant partie bien trop vite ; essayant de se rappeler ce qu’il s’est passé lors de sa mort, de se souvenir de son passé ; dans un monde médiéval mystérieux et captivant.

Ma note



Et vous, l'avez-vous lu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ? Avez-vous envie de le lire si non ? N'hésitez pas à me faire part de votre avis dans les commentaires.

A tout bientôt,
Littérairement vôtre,
Nimgarthielle


jeudi 12 mai 2016

Adélaïde et le coeur du régent

Informations


Genre : Historique
Edition : Editions Michel Quintin
Parution de l’édition : 24 septembre 2015
Nombres de pages : 648
Langue d’origine : Français
Auteur : Linda Sayeg
Prix indicatif : 29.95 Dollards (13.90 Euros en Epub. Le livre est sorti au Canada, mais pas encore en France en papier)

Résumé

« Déjà, alors qu’ils s’adonnent à leurs jeux d’enfants à Versailles, Adélaïde de Lanuzac et Philippe d’Orléans sont épris l’un de l’autre. Toutefois, lorsque Adélaïde rencontre Louis-Auguste de Bourbon, fils légitimé de Louis XIV et de François de Montespan, elle ne peut se défendre de l’attirance qu’il lui inspire, manifestement réciproque.

Mais le roi a tôt fait de couper court aux tiraillements amoureux. Soucieux tout à la fois d’assurer des unions princières à ses bâtards et de tuer dans l’œuf toute menace à son pouvoir absolu, il impose des mésalliances. Adélaïde doit s’exiler en Nouvelle-France au bras d’un obscur lieutenant.

Pourtant, lorsqu’elle reviendra en 1718 dans un Paris auquel la Régence de Philippe d’Orléans aura donné une effervescence nouvelle, elle constatera que, dans son cœur, rien n’a vraiment changé. »

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier France Loisir qui m’a permis de lire ce livre dans le cadre du partenariat Top Lecteur. C’est une lecture que je n’aurais pas découvert sans eux, et pour cela, je les remercie grandement, car ce fut une lecture vraiment superbe. Un coup de cœur, qui m’a émue du début, jusqu’à la fin.

Le début de l’histoire se situe en 1684, pendant le règne de Louis XIV, où ce dernier est bien loin du jeune roi qu’il a été. On suit la jeune Adélaïde de Lanuzac, fille de Marie de Lanuzac et du Marquis de Lanuzac, qui vit à la cour de Versaille, avec sa mère. Sa mère est une des dames de compagnie de la duchesse d’Orléans, et la petite Adélaïde vit donc très proche de ce qu’il se passe à la cour du Roi Soleil. Au début, l’auteur nous présente les personnages, le décor, la cour, pour mieux nous immerger dans le quotidien de ce qu’est la vie à Versailles à cette époque.
Cette immersion est tout à fait réussie et ce du début à la fin du roman. En effet, Linda Sayeg s’est parfaitement documentée, et nous livre un roman très fidèle historiquement. Quand elle prend le parti de dévier l’Histoire, elle l’indique en bas de page, ce qui est fort appréciable. De plus, l’auteur a rassemblé des notes pour mieux éclairer le lecteur, en fin de livre, pour lui permettre de replacer la famille royale, les événements historiques et les divers personnages historiques réels rencontré. Cela est vraiment fort pratique pour replacer chaque événements et personnages.

On se croirait vraiment à Versailles en lisant, tant les descriptions sont fidèles, les ragots de la cour bien présent, les personnages existants ayant des dialogues qui auraient pu leur appartenir, et même les complots et coups bats y sont bien retranscrits (notamment le complot visant à faire fléchir Monsieur et Madame pour marier leur fils et leur fille aux enfants légitimé de Louis XIV).

En ce qui concerne l’histoire, elle est très prenante. On suit la vie d’Adélaïde, de ses 10 ans à sa vie de femme adulte, vivant avec elle ses moments de joie mais aussi de tristesse. Il y a aussi des passages concernant Louis XIV, ou encore la duchesse d’Orléans, pour mieux nous faire voir ce qu’il se trame en fond, et que tout cela à une incidence dans la vie d’Adélaïde.

Adélaïde et sa famille sont des personnages fictifs, ainsi que la romance dépeinte entre elle et Philippe d’Orléans et le duc du Maine, bien entendu. Mais cela est tellement bien amené et ficelé, qu’on y croit !
La romance est bien dosée, sans tomber dans le cliché. Au début de l’histoire, même s’ils sont enfants, Adélaïde et Philippe s’aiment déjà très fort. Ils sont dans l’insouciance de l’enfance et bien loin de se douter que leur idylle ne sera pas heureuse, loin de là. Pourtant, tout est sous de meilleurs hospices. Ils sont heureux, passent de bons moments avec leur amies, Anne, fille de l’autre dame de compagnie de la duchesse : Henriette de Beaufort, et Louise-Françoise, une des filles de Madame de Montespan et Louis XIV. Mais un jour, tout bascule. Adélaïde rencontrera le frère de Louise-Françoise, le duc du Maine, Louis-Auguste, un jour où le roi invita Philippe, Adélaïde, Anne, Louise-Françoise et Louis-Auguste, à Saint-Cyr en compagnie de son épouse secrète : Françoise de Maintenon, pour y inaugurer le bâtiment qui prendra en charge l’éducation de jeune fille nobles et désargentés. Adélaïde verra ses sentiments se brouiller, éprouvant de l'amour pour Philippe, mais aussi pour Louis-Auguste. Sa vie en sera changée à jamais. Elle verra, en grandissant, tout se cache la cour, qu’y ivre est encore plus dure qu’elle ne le pensait enfant. Elle prendra aussi conscience de l’implacabilité du Roi Soleil car quand ce dernier prend une décision, il s’y tient, sans tenir compte des sentiments de ses proches… Pour la tenir éloigné de son fils légitimé, le Roi Soleil la mariera avec un lieutenant qu’elle ne connait pas, et elle partira avec son époux en Nouvelle-France. Une nouvelle vie s’ouvrira à elle, sans qu’elle n’oublie jamais la France et ses deux amours, pour qui son cœur ne cessera de battre.

C’est très touchant et émouvant de la suivre ainsi, de son enfance à son âge adulte, de voir qu’elle s’endurcie avec le temps tout en restant la jeune fille douce et sensible qu’elle a toujours été. C’est une héroïne au grand cœur qui ne renoncera jamais, malgré tout ce qu’elle a vécu, à l’amour.

Le style de l’auteur est très joli, sa plume se mariant bien avec l’époque qu’elle traite. Fluide et doux, tout comme l’ait son héroïne. Elle nous transporte avec délice au siècle du Roi Soleil. Linda Sayeg mêle avec brio l’Histoire et la fiction, arrivant avec justesse à les lier pour que tout soit cohérent.

L’Histoire du roman se découpe en trois parties : l’enfance d’Adélaïde, son adolescence, et puis enfin, son exil en Nouvelle-France ainsi que son retour en son pays natal. Ce découpage permet de voir l’évolution de la jeune fille, tout en ne perdant pas le fil de l’histoire, l’auteur prenant grand soin à nous décrire ce qu’il s’est passé pendant les années qui sont éclipsées du récit, que ce soit historiquement parlant ou pour l’héroïne.

Un roman captivant, avec une histoire d’amour très belle, qui nous plonge au cœur du siècle de Louis le Grand. Pour tous les amateurs d’Histoire et même, d’histoire d’amour.

Ma note



Et vous, l'avez-vous lu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ? Avez-vous envie de le lire si non ? N'hésitez pas à me faire part de votre avis dans les commentaires.

A tout bientôt,
Littérairement vôtre,

Nimgarthielle